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Personnages célèbres

Un bébé meurt de froid à la cité des Coquelicots à Neuilly-sur-Marne dans la nuit du 3 au 4 janvier 1954. Logé en dépannage dans une vieille carcasse d’autobus, avec ses parents, il n’a pas résisté au froid rigoureux de cet hiver.

Cette cité des Coquelicots faisait partie des camps de secours organisés par l’Abbé Pierre pour abriter les sans-logis de Paris et de sa région, suite aux problèmes de la reconstruction d’après la guerre.

Après la création d’Emmaüs, l’Abbé Pierre avait acheté en 1950, à Neuilly-sur- Marne, pour y installer des constructions provisoires, le terrain des Champs Fleuris et, en 1951, celui des Coquelicots, entre la voie ferrée et l’ancienne usine à gaz. Il avait, en tant que député du MRP à l’Assemblée Nationale, maintes fois défendu la nécessité de cités d’urgence en attente de la création de logements.

Devant les lenteurs de l’Administration, il avait démissionné.

À la suite du décès de ce bébé, il écrivit une lettre ouverte au Ministre de la Reconstruction, pour provoquer une réaction des pouvoirs publics et débloquer des crédits. Le Ministre se déplaça pour l’enterrement du bébé. Ce fut le début d’une campagne médiatique qui continue de nos jours. Emmaüs jusqu’alors inconnu du grand public, fut « à la une » de tous les journaux.

Poète, acteur et théoricien du théâtre français (1896-1948)

Inventeur du concept du « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Antonin Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma.
Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de réalité qui le fuit ».
Souffrant de maux de tête chroniques depuis son adolescence, qu’il combattra par de constantes injections de médications diverses, la présence de la douleur influera sur ses relations comme sa création. Il sera interné en asile à Ville-Evrard près de neuf années durant, subissant de fréquentes séries d’électrochocs.

Camille Claudel (Fère-en-Tardenois (Aisne) le 8 décembre 1864 – Montdevergues, (Vaucluse) le 19 octobre 1943) est une sculptrice française, sœur du poète et écrivain Paul Claudel. Elle a entretenu une relation passionnelle et tumultueuse avec le sculpteur Auguste Rodin, de vingt-quatre ans son aîné. Cet amour impossible, vivant misérablement, elle s’enferme bientôt dans la solitude et sombre peu à peu dans la folie. Elle est âgée de presque cinquante ans lorsque son père meurt, le 2 mars 1913, sans que Camille semble en être prévenue.

Elle n’assistera d’ailleurs pas à l’inhumation. Sa famille la fait interner à l’asile de Ville-Evrard, où elle entre dès le 10 mars, et demande à ce que soient restreintes ses visites et sa correspondance.
En 1914, la première guerre mondiale éclate et les hôpitaux sont réquisitionnés : elle est transférée le 9 septembre à l’asile d’aliénés de Montdevergues à Montfavet dans le Vaucluse, où elle restera jusqu’à la fin de ses jours.

Elle sera internée 30 ans. Elle meurt le 19 octobre 1943. Elle est inhumée quelques jours après sa mort au cimetière de Montfavet, accompagnée du personnel de l’hôpital, puis ses restes seront transférés dans une fosse commune, son corps n’ayant pas été réclamé par ses proches.

Au XIIème siècle, l’abbé de Neuilly-sur-Marne Foulques de Neuilly se fait remarquer par ses qualités de prêcheur. Sa devise, Diex el volt (« Dieu le veut »). Il se voit confier par le pape Innocent III et saint Bernard, la Quatrième croisade.

La construction de l’église Saint-Baudile est entreprise à son initiative en 1118. Les piliers sont taillés sur le modèle de Notre-Dame de Paris.

Elle est caractérisée par le mélange des deux styles roman et gothique (ogival). Foulques revint mourir dans sa cure en 1201, et fut inhumé dans l’église de Neuilly.

Né le 7 janvier 1764 à Mamirolle (25) décédé le 11 juin 1843 à Neuilly-sur-Marne.

Avec le général comte Donzelot, le château de Ville-Évrard connaît son hôte le plus brillant, et les vingt années de la retraite nocéenne de ce Franc-Comtois, enfant de la Révolution, font du château de Ville- Évrard le dernier refuge d’un héros resté célibataire, en même temps que le berceau de sinologie moderne. Par un enchaînement de causes que les amateurs des desseins de la

Providence apprécieront, le village dont était issu Foulques, le prédicateur de la Croisade qui détourna vers l’Orient chrétien les forces militaires de l’Occident, abrita vingt années durant celui qui maintint le « rêve oriental » de Napoléon Bonaparte et qui, gouverneur de Corfou sous l’Empire après avoir été chargé de l’administration de l’Égypte conquise avec le futur Premier Consul, resta à l’écart des fastes impériaux pour ne retrouver l’Empereur qu’au moment de Waterloo; lui aussi côtoya l’échec, mais il s’en remit fort bien puisque Louis XVIII lui confia le gouvernement de la Martinique.
Etonnante destinée assurément que celle de François-Xavier Donzelot, qu’il nous narre lui-même si nous contemplons son tombeau dans le cimetière de Neuilly-sur-Marne, cimetière qu’il donna sur ses terres aux Nocéens et qui fut réalisé après sa mort (1855).
Le tombeau du Général, tourné vers Ville- Évrard et le soleil levant, ne donne pas vers l’entrée principale du cimetière; il est chargé de symboles pour l’éternité. (voir rubrique Découvrir Neuilly, Monuments, Tombe de François-Xavier Donzelot).

Au XVIIème siècle, Jean-Baptiste Du Hamel, curé de Neuilly, (11 juin 1624 – 6 août 1706) obtient la destitution des titres de propriété des abbés de Saint-Maur.

Fils de Nicolas Du Hamel, avocat à Vire, il commença ses études à Caen et termina sa philosophie à Paris. En 1642, âgé seulement de dix-huit ans, il publia une explication des Sphériques de Théodose de Tripoli, auquel il ajouta un traité de trigonométrie. L’année suivante, il entra dans la congrégation de l’Oratoire, qu’il quitta dix ans plus tard pour prendre la charge de la paroisse de Neuilly-sur-Marne. La physique était alors dépouillée de tout ce qui pouvait la rendre intéressante et ne présentait que des questions stériles et épineuses.
Du Hamel entreprit de la remettre sur un meilleur pied en publiant son Astronomie physique et Des météores et des fossiles en 1659. Il quitta ce poste en 1663 pour devenir chancelier de l’église de Bayeux.

Quand Colbert fonda l’Académie des sciences en 1666, il en nomma Du Hamel premier secrétaire, place qu’il occupa jusqu’au 9 janvier 1697. À travers les conférences de l’Académie des sciences, il développa ses connaissances en anatomie et, lors de la réorganisation en 1699, il devient pensionnaire anatomiste, premier titulaire nommé par Louis XIV le 28 janvier 1699.

Il était professeur de philosophie grecque et latine au Collège royal lorsqu’il démissionna et fut, sur sa propre recommandation, remplacé par Fontenelle. En 1668, il accompagna le frère de Colbert, le marquis de Croissy, d’abord à Aix-la-Chapelle pour les négociations de paix et par la suite en Angleterre, où il entra en contact avec les scientifiques les plus en vue, notamment le physicien Boyle.

Bien que le débarquement des alliés en juin 1944 ait suscité une vague d’espoir au sein de la population, à Neuilly-sur-Marne, la libération fut précédée par un événe­ment tragique et symbolique : la déportation du président de la délégation spéciale, Louis Porte, arrêté par les Allemands le 17 juillet 1944.

Cette arrestation fit suite à diverses manifestations organi­sées dans la ville à l’occasion du 14 juillet, dont la célébration était inter­dite par l’occupant. Sans doute portés par les nombreuses actions de la Résistance et par l’annonce d’une libération prochaine, les Nocéens célébrèrent la fête nationale dans un sur­saut patriotique qui déclencha la colère des autorités allemandes. Ulcérées et en guise de représailles, ces dernières pri­rent le maire en otage et le déportèrent au camp de Buchenwald où il mourut quelques mois plus tard. Le récit de ces journées est consigné dans le registre des délibérations du conseil municipal ainsi que dans un recueil de témoignages écrit par un insti­tuteur nocéen, Gabriel Desclaux* qui sous l’intitulé “Neuilly-sur-Marne sous la botte allemande 1940-1944” tenait une chronique de la vie sous l’occupation.

Ce 14 juillet 1944 prit un tour particulier. Le 13 au soir après l’heure du couvre-feu, une soixantaine de personnes pavoisè­rent la ville. De nombreux drapeaux trico­lores confectionnés avec d’anciens habits ou avec des tissus passés à la teinture furent accrochés aux arbres, aux fils télé­phoniques et sur la façade de la mairie. Sur la route nationale, étaient peintes les trois couleurs de la nation ainsi que des mots d’ordre patriotiques et sur la che­minée de l’usine des eaux, un employé avait installé un immense drapeau trico­lore confectionné avec des draps. Ce déferlement patriotique fut suivi le jour du 14 juillet par un défilé ralliant le monument aux morts à l’hôtel de ville.

Entre 1500 et 2000 per­sonnes y participèrent. Suivant la consigne, cer­taines étaient vêtues de bleu, blanc, rouge, d’autres entonnaient La Marseillaise. L’ensemble se dispersa devant l’hôtel de ville avant l’arrivée d’un camion de soldats allemands. Le 15 juillet, les Allemands arrachèrent les drapeaux et les brûlèrent dans la rue.

“Ils essayent d’abattre les drapeaux accrochés dans les arbres et sur les fils à l’aide de leurs mitraillettes, note Gilbert Desclaux, en les menaçant, ils obligent les pompiers municipaux à enlever les emblèmes patriotiques. M. Vignal, lieu­tenant des pompiers, sera chargé de décrocher le dra­peau installé sur la che­minée et de le brûler. Il parviendra à le dis­simuler.”

Ces événements se conclurent par l’ar­restation de Louis Porte.
Bien que prévenu par l’un des dirigeants de la Résistance, il ne quitta pas la ville. Solidaire de son maire, le conseil muni­cipal décida à l’unanimité d’envoyer au Préfet une délégation de trois conseillers pour lui demander d’intervenir en faveur de Louis Porte. L’initiative fut soutenue par les maires des communes voisines. Le 31 juillet, ces derniers adressaient un courrier commun au préfet de Seine-et-Oise pour lui demander de défendre Louis Porte. En vain…

Repères
Né en 1884 à Issy-les-Moulineaux, Louis Porte était maraîcher à Neuilly-sur-Marne. En août 1941, il devint “maire” de la ville en succédant à Isidore Cadario à la tête de la délégation spéciale, instance mise en place au début de la guerre en remplacement du conseil municipal.
Gabriel Desclaux professeur de mathématiques fut élu et maire-adjoint délégué à l’enseignement de 1977 à 1989 sur la liste d’Union de la Gauche conduite par Jacques Mahéas.

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