La tradition du 1er mai
C’est un événement survenu aux États-Unis, dans le monde ouvrier, qui lança le mouvement. Le 1er mai 1886, grâce à la pression syndical, 200 000 travailleurs américains obtinrent la journée de 8 heures.
Cette victoire inspira les Européens qui créèrent en 1890 la Journée internationale des travailleurs ou Fête des travailleurs qui donna lieu à une grande manifestation. Un triangle rouge porté à la boutonnière fut choisi pour symboliser cet événement. Il était censé représenter la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.

L’année suivante, dans la commune de Fourmies dans le Nord de la France, la manifestation du 1er mai tourna au drame. La troupe tira à bout portant sur la foule des ouvriers et fit dix morts dont huit âgés de moins de 21 ans. L’une des victimes, une ouvrière habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devint le symbole de cette sombre journée. Ce drame, qui suscita une vive émotion dans tout le pays, contribua à enraciner le 1er mai dans la tradition de lutte des ouvriers européens.

En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplaça le triangle. Les manifestants prirent l’habitude de le porter à la boutonnière avec un ruban rouge.
C’est en 1941, pendant l’occupation allemande et sous le régime de Vichy, que le 1er mai fut proclamé officiellement Fête du travail et de la concorde sociale ainsi qu’un jour chômé. En avril 1947, il devint un jour férié et payé sans qu’on lui attribue encore légalement le nom de Fête du travail.

Le bal du muguet à Neuilly-sur-Marne
Comme en témoigne l’affiche ci-contre, en 1965, le bal eut lieu à l’initiative du Comité de la plage qui gérait l’animation de la plage municipale de mai à septembre. La soirée fut rythmée par un orchestre et par l’élection très attendue de Mademoiselle Muguet qui se vit décerner le traditionnel diadème des reines, une écharpe aux couleurs de la ville et une broche. La reine du muguet élue en 1965 se prénommait Mireille et ses dauphines, Rosita et Marie-Christine. Peut-être les connaissez-vous ?